Le cloître de Paray le Monial, cité du Sacré-Coeur (71)

04.09.2022

Ville d'art et d'histoire et, ville fleurie à quatre fleurs, Paray-le-Monial est située en Charolais dans le département de Saône et Loire et en région Bourgogne.

La première surprise lors de notre arrivée dans la ville fut la grandeur des parkings. On comprend rapidement qu'on attend là de nombreux visiteurs. Le parcours vers la basilique est bien balisé et c'est en cheminant le long de ces chemins qu'on découvre au delà du Canal du Centre un imposant ensemble de bâtiments.

Si les abords de la collégiale sont aménagés pour recevoir beaucoup de monde c'est un peu pour les touristes mais surtout pour les nombreux pèlerins. Paray-le monial est un important lieu de pèlerinage et le jour où nous y étions, il y avait un rassemblement des Emmanuel Kids. Je ne m'attendais pas à y voir autant d'enfants.

L'affluence dans la collégiale nous fait remettre la visite à plus tard. Nous commençons donc notre découverte par le cloître.

Les bâtiments conventuels jouxtent la basilique à laquelle ils sont adossés. Ils en cachent d'ailleurs une grande partie.

De nuit comme de jour, les bâtiments font davantage penser à un hôtel particulier du XVème qu'à un couvent

photo du Net

Emmanuel Théodose de la Tour d'Auvergne de Bouillon, connu comme le cardinal Bouillon, grand aumonier de France sous Louis XIV, eût un jour la mauvaise idée d'insulter le Roi Soleil. La disgrâce était inévitable. Il s'exila donc à Cluny dont il était le père supérieur. Il fit alors reconstruire le prieuré de Paray et le transforma en un lieu de résidence d'été très agréable.

Dans le style classique de la fin du XVIIème siècle, le prieuré présente une façade régulière et équilibrée. Seul l'avant corps central en rompt le rythme. Il est surmonté d'un fronton triangulaire désormais disparu mais qui devait être orné d'un cartouche aux armes de Cluny.

A la Révolution, la ville a acheté le monument et y a installé ses écoles. Les bâtiments se sont fortement dégradés et ce n'est que récemment que le couvent a été rénové.

En 1999, on a installé un jardin médiéval qui nous apporte aujourd'hui une fraîcheur bienvenue car les thermomètre dépasse très largement les 30°.

Ce lieu qui offrait aux moines un espace propice au calme et à la méditation évoque maintenant le charme et les mystères des jardins médiévaux.

Il respecte un plan en croix a quatre côtés comme : " les quatre fleuves du paradis, les quatre évangiles, les quatre vertus cardinales " courage, justice, prudence, tempérance".

Les carrés de pelouse sont bordés d'un plessis (du latin plexcare) de végétaux tressés entre eux qui rappelle les sculptures des piliers de la basilique.

Je vous laisse profiter du calme des lieux.

En 2016, Joël Barguil, un artiste mosaïste a installé dans la cour latérale du cloître son œuvre monumentale qu'il a nommée : "Lames de pluie" où les éclats de lumière des petits miroirs alignés jouent avec la rigueur des lignes sombres.