Des balades, des voyages, ici ou là , au jour le jour avec pour seule envie de s'émerveiller encore et encore
On continue notre voyage en Turquie? C'est parti!
Notre périple en Anatolie se poursuit par une plaine qui s'étale devant nous, à l'infini.
La plaine anatolienne ne parait pas, à première vue, un endroit très accueillant. Battue par les vents l'hiver, soumise à des températures élevées l'été. C'est pourtant une région qui a été habitée depuis peut- être 6500 ans avantJC.... Des peuples s'y sont sédentarisés et y ont développé des techniques de culture et d'irrirgation.
Mais c'est plus tard, vers 1900 av JC que les Hittites, venus de l'Oural et bons cavaliers sont arrivés dans ces régions plates. Ils y ont construit une civilisation brillante, s'opposant alors à Ramsés II, roi d'Egypte.
Mais l'empire s'est affaiblit et n'a pas résisté aux attaques des peuples grecs venus de la mer (la guerre de Troie). Les hittites se sont repliés peu à peu au centre de l'Anatolie et ont trouvé dans cette région de Cappadoce des conditions de survie favorables.
La vie était en permanence sous la pression des envahisseurs, il leur était vital de trouver le moyen de se protéger. C'est la nature du sol, friable qui leur a permis d'imaginer un système défensif exceptionnel.
Ils ont donc entrepris de creuser dans la roche des galeries de plus en plus longues et complexes qui fournissaient à la population un abri sûr et relativement confortable pendant des durées parfois très longues..
Ce sont donc des dizaines de villes souterraines qui ont été construites. Actuellement 37 ont été découvertes et explorées, 10 seulement se visitent mais leur nombre total est estimé à 80. Elles forment un réseau complexe et sont toutes reliées entre elles. Beaucoup sont encore utilisées par les villageois comme lieux de stockage.
Voici comment s'organise une ville souterraine de Cappadoce.
Le village " aérien" est tout ce qu'il y a de plus normal. Dessous, des réseaux de galeries patiemment creusées s'enfoncent en profondeur sur plusieurs niveaux. On en a dénombré jusqu'à 13!
Les conditions de vie sont étudiées pour que la population puisse y séjourner pendant de longues périodes, bétail compris.
Saratli que nous allons visiter n'a que trois niveaux et 40 chambres. C'est bien suffisant pour comprendre et ne pas souffrir de claustrophobie!
Allons-y mais faisons nous tout petits (pas facile pour moi...lol)
Imaginons qu'un guetteur de faction dans sa guérite de pierres ai perçu le grondement d'un galop de cheval, le signal est allors donné à toute la population de se mettre à l'abri.
Tous pénétrent donc dans cette grande salle. On voit ici l'entrée.
Et là, au fond de la première salle, le départ d'un premier boyau étroit. Ils utilisaient des lampes à huile de lin pour s'éclairer.
Ce début de tunnel est suffisamment étroit pour ne permettre le passage que d'une seule personne à la fois et comme ils s'enfoncent, la pente rendait la marche arrière quasiment impossible.
Un peu plus loin, un système de fermeture était mis en place. Une lourde roue de pierre de 1,50m de diamètre et de plussieurs centaines de kilos était enchassée dans la galerie. Elle ne pouvait être déplacée que de l'intérieur et par 4 hommes.
Un trou central servait à la fois de juda et de passage pour tirer des fléches sur l'attaquant.
Vue du dessus, on prend la vraie mesure du sytème, une pierre de 5Ocm d'épaisseur.
Des niches aménagées dans les parois protégeaint les réserves de vin, de fruits et de céréales.
Le réseau est extrêment complexe.
Tout est en courbes et dénivellés.
Des cheminées d'aération permettent, à la fois, l'arrivée d'air frais et de faire des feux. Certaines plongent jusqu'à 100m de profondeur et on en a dénombré jusqu'à 50 dans une seule ville.
Ces cheminées étaient le point faible de la défense. Elles étaient parfois difficiles à camoufler à l'extérieur.
Ces villes étant réputées imprenables, les attaquants essayaient d'empoisonner les villageaois soit par l'eau soit par des fumées en utilisant ces cheminées..
Ouf, nous voilà à l'air libre!
Vous prendrez bien un petit verre de chay à la pomme, chaud et très sucré, avant de repartir?
Encore une belle découverte... mais ce n'est pas fini!
Quittons nous avec Nasrettin Hocca
Le bol de lait
Nasreddin est invité chez un riche. La collation qu'il fait servir est un délicieux lait de chamelle bien frais saupoudré de cannelle. L'hôte s'en sert un plein bol, mais il ne remplit qu'a demi celui de son invité. Nasreddin commence à s'agiter sur son siège cherchant partout autour de lui.
- qu'est ce que tu voudrais, Nasreddin ? une cuiller, du sucre ?
- non, une scie. J'aimerais enlever le haut de mon bol, qui ne me sert à rien.