Des balades, des voyages, ici ou là , au jour le jour avec pour seule envie de s'émerveiller encore et encore
(article mis à jour en mars 2018)
Ce n'est pas vers un endroit verdoyant et reposant que je vous conduis. C'est donc vers un endroit très inhospitalier mais que certains, cyclistes confirmés ou amateurs du Tour de France, connaissent déjà : le versant sud du Col d'Izoard.
On parle du col d'Izoard et non du col de l'Izoard mais je n'en connais pas la raison. Peut-être la connaissez-vous? Que cette interrogation ne nous empêche pas de grimper à 2630 mètres, suivez-moi.
Le col d'Izoard se situe donc dans les Hautes Alpes et permet de passer du Briançonnais au massif du Queyras. Son altitude, 2361m exactement, le rend impraticable pendant 6 longs mois par an.
qui l'a déjà mis 33 fois au programme de son circuit, lui donne chaque année une nouvelle notoriété, très méritée.
C'est son versant méridional qui est le plus étonnant, sec, rocailleux, lunaire. Des crêtes rocheuses surgissent des éboulis. D'imposants monolithes subsistent par endroits.
C'est lors de la formation des Alpes, au Trias et pendant le Crétacé, que les couches calcaires ont glissé, les unes sur les autres et qu'elles ont commencé leur lente transformation. Le gypse friable (on en fait le plâtre) et les cargneules (jaunes et orangées) sont les principales roches de cet endroit.
Le col d'Izoard et le Tour de France
Cette année encore, le tour de France est passé au sommet du col d'Izoard. De nombreux coureurs cyclistes célèbres s'y sont illustrés en le franchissant en tête du peloton comme Jean ROBIC en 1947. C'est Louison BOBET qui a laissé la plus forte empreinte des coureurs français en passant 4 fois en tête. Bernard Thévénet est le dernier français vainqueur de ce col, c'était en 1975.
Une stèle à la mémoire de Louison BOBET et Fausto COPPI est érigée près du sommet et régulièrement fleurie pour célèbrer leurs exploits.
Les pentes atteignent 11% de dénivelé par endroits.
L'ouverture de cette voie de communication entre le Queyras et le Briançonnais a permis de faciliter le passage des villages du Queyras avec les massifs voisins français. En effet, jusque là, il était plus facile de passer en Italie par le col d'Agnel que de venir à Briançon la voisine .
Le versant nord est moins rocailleux.
On découvre rapidement le refuge Napoléon
On entre ensuite dans une jolie forêt dense de mélèzes. La différence de paysage entre les deux côtés du col est frappante, verte et boisée au nord, sèche et rocailleuse au sud.
L'an prochain, je regarderai différemment cette étape mythique du Tour de France.
Je vous remercie d'avoir partagé cette promenade en altitude, un peu sportive 
, mais malheureusement sans soleil.
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