Des balades, des voyages, ici ou là , au jour le jour avec pour seule envie de s'émerveiller encore et encore
Il y a bien longtemps que je ne vous ai pas invité(e)s à partager mes balades. L'été est une bonne période pour essayer de reprendre de bonnes habitudes alors, on va aujourd'hui s'arrêter quelques instants dans un lieu étonnant. Même son nom est étonnant, le clapas de Thubiés
Nous étions hier en Aveyron à quelques kilomètres à l'est de Conques. Un panneau touristique nous a incité à le suivre. Nous bifurquons donc sur une petite route qui nous ne nous fait faire qu'un petit détour pour rejoindre Espalion.
C'est au sortir d'un bois qu'un chaos de basalte traverse la route ou plutôt le contraire si on respecte la chronologie. La route a été ouverte dans une coulée d'un incroyable enchevêtrement de pierres., " le clapas de Tubiés"
Vers le haut et le bas, la coulée se perd dans les bois de chênes.
Si les panneaux parlent d'une coulée de lave, il ne faut pas être géologue pour s'apercevoir que ce ne sont pas des pierres de lave mais de gros blocs de basalte qui ont dévalé cette pente il y a un bon bout de temps.
Cette formation géologique particulière est appelée la "coulée de lave de Roquelaure", ce qui est en réalité impropre car de lave, il n'y en a plus.
Cela fait 7 millions d'années qu'elles sont là, sans que la végétation n'ai repris ses droits à part quelques mousses éparses.
Le terme de clapas désigne un clapier, un éboulis ou un pierrier constitué de blocs de pierres qui se sont amassés là, descendant par gravité d'une pente rocheuses dont ils se sont détachés. On appelle aussi ce phénomène "chirat" dans le nord-est du Massif Central.
Mais.... il y a 7 millions d'années, il y a bien eu , ici, une éruption de volcan, le puech de Roquelaure et la lave a bien envahi les pentes du volcan et le lit d'une rivière (le Lot peut-être) mais ce que nous voyons sont des morceaux détachés par le temps des orgues basaltiques qui se sont formées par la glaciation des pierres de lave.
Ces pierres ont connu les périodes glaciaires successives qui les ont façonnées et déplacées au gré des courants. Le réchauffement de la planète a stoppé leur progression et ils ont traversé les millénaires sans modifications notables si ce n'est l'érosion naturelle de l'eau et du vent.
Cette longue langue de pierriers mesure plus d'un kilomètre de longueur. D'autres pierriers couvre les pentes environnantes mais sont moins accessibles et donc visibles.
Nous continuons notre route par une halte détente à Estaing, un village impressionnant où on ne sait qui du château, de l'église ou des belles demeures vole la vedette à ses voisins.
Passez de belles journées en balades ou en rêveries.