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Des balades, des voyages, ici ou là , au jour le jour avec pour seule envie de s'émerveiller encore et encore

5 - Sur la route de la soie, Hasan Dag le volcan et Sultan Hani un caravanserail

C'est encore en Turquie que je vous emmène aujourd'hui. Plus précisément en Anatolie, cette province immense qui s'étend de la Mer noire à la Mer Egée sur ce territoire que l'on appelait dans nos livres d'histoires : l' Asie Mineure. 

Le volcan Hassan Dag en Cappadoce

Nous faisons un premier arrêt  près de la ville de Aksaray pour admirer  le mont Hasan. C'est un volcan qui culmine a 3253 m mais rassurons nous il dort depuis 6200 ans. Peu de risques qu'il se réveille à notre passage.  

Le volcan Hassan Dag en Anatolie

C'est à Sultan Hani, une petite ville à environ 40 km plus à l'Ouest, que nous faisons une nouvelle halte. 

Atatürk est toujours très présent en Turquie, ici comme dans tous les villages que nous avons traversés. Premier président de la république de Turquie et très inspiré par la Révolution Française, Atatürk a mis fin au règne du sultan en 1922 et instauré la laïcité par la séparation du pouvoir politique, le sultanat, du pouvoir spirituel, le califat.

Atatürk est le surnom qui lui a été donné. Il signifie : "père des turcs" et on constate aujourd'hui encore que son influence est très forte.

sultan hani drapeau turc

Des tapis sur les routes....???

Quittant la route principale et pénétrant dans la ville, nous remarquons des morceaux de toiles étendus au milieu de la chaussée. Ces tissus sont sales, écrasés par les passages incessants des bus, des voitures et des carrioles tirées par les ânes.  Je suis intriguée.

Vus de plus près, il s'agit, en fait, des tapis de laine réalisés par les femmes de la région. Ils sont étalés, face contre le sol, pour mieux écraser les noeuds de laine qu'elles ont patiemment noués et ainsi améliorer ainsi leur résistance et leur solidité. Ils seront ensuite lavés à grande eau pour leur redonner toute leur beauté. Je n'hésite donc plus à marcher sur mes tapis et à les laver à grande eau!

De l'autre côté de la place s'élève le caravansérail, monumental, magnifique et parfaitement restauré.

Le caravansérail de Sultan Hani en Turquie

Ce caravansérail, le plus grand de Turquie, constitue avec une kyrielle d'autres un vaste réseau de bâtiments construits par les seljoukides au XIIIème siècle.

Le terme "han" qui signifie caravansérail termine souvent le nom d'une ville, indiquant ainsi qu'un caravansérail se trouvait là et quand on observe une carte de Turquie, on en trouve beaucoup.

Les caravansérails sont d'origine persane.  Le terme "arwan saray" associe les mots caravane et maison. Le terme de caravane est arrivé jusqu'à nous. Il n'est qu' à voir les files de caravanes sur les autoroutes en été pour comprendre que rien à changé. Des campings les accueillent le soir venu...!

Les caravansérails accueillaient donc les caravanes, d'hommes de femmes et de bétail, tout au long de l'interminable périple que représentait la "route de la soie", partant de Perse vers l'Occident pour transporter étoffes précieuses, tapis, épices et bijoux.

Les caravanes avançaient à pas d'homme et en une journée, elles progressaient de 20 à 40 km selon les difficultés de la route. C'était donc un réseau de bâtiments régulièrement espacés qui fut construit par les seljoudkides pour jalonner le parcours.

Détruit par un incendie, Sultan Hani a été reconstruit et agrandi.  Il devint ainsi le plus grand, le plus beau et le mieux conservé des caravanserails de Turquie.  Il a toujours parfaitement joué son rôle protecteur et on dit même qu'il a résisté aux attaques de 20 000 hommes...

Sa sécurité tenait à ses hauts murs qui ne s'ouvraient sur l'extérieur que par une entrée unique, majestueuse et protégée par une lourde porte en cèdre.

 

A l'intérieur, la vie était très réglementée.  

J'ai écouté, avec attention,les explications de notre guide Barisch, pris quelques notes.  J'ai donc encore beaucoup à vous faire partager.

Nous quittons là sultan Hani nous pour quelques temps mais en souriant avec une histoire de Nasreddin Hocca bien sûr!         

Pleine de bon sens ou absurde, à chacun son opinion.

 

 

Un jour,  Nasreddin Hodja décide de voyager pour parfaire son savoir.

Quand un jeune homme lui demanda quels gens il allait chercher à rencontrer, il dit, se rappelant quelques sages paroles entendues au marché :

- Celui qui ne sait pas et ne sait pas qu'il ne sait pas, il est stupide. Il faut l'éviter.
- Celui qui ne sait pas et sait qu'il ne sait pas, c'est un enfant. Il faut lui apprendre.
- Celui qui sait et ne sait pas qu'il sait, il est endormi. Il faut le réveiller.
- Celui qui sait et sait qu'il sait, c'est un sage. Il faut le suivre.


Djeha-Hodja Nasreddin a fait une pause et a continué :


- Mais, vous savez combien il est difficile, mon fils, d'être certain que celui qui sait et sait qu'il sait, sait vraiment.

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T
Tu as fait un voyage très enrichissant et tu as rapporté des photos magnifiques. Ces bâtiments étaient sécuritaires autrefois, avec les armements redoutables actuels, je crois qu'ils ne résisteraient pas longtemps à une attaque.<br /> <br /> Je te souhaite une bonne soirée, bises
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