Des balades, des voyages, ici ou là , au jour le jour avec pour seule envie de s'émerveiller encore et encore
Nous sommes habitués aux caprices de la météo en montagne. Et justement cette semaine, elle est très capricieuse. On nous avait annoncé un week-end pluvieux et froid. Nous avions donc entrepris quelques travaux d'entretien et de peinture. Froid, c'est sûr, la nuit a été plus que fraîche mais le soleil est maintenant généreux; Alors, nous avons posé les rouleaux et les pinceaux pour profiter d'une jolie balade au Plan de Tuéda de Méribel. Je vous emmène?
La station de Méribel-Mottaret qui fait le plein chaque hiver, peine à attirer les vacanciers en été, elle a pourtant un bien bel atout avec ce joli lac naturel en fond de vallée.
Les promeneurs de tous âges étaient nombreux à parcourir le sentier botanique, à faire le tour du lac en famille ou à partir, ou à s'engager plus loin pour une randonnée au pied du glacier de Gébroulaz..
Aux portes de la station, c'est une réserve naturelle nationale crée en 1990 qui s'étend du lac de Tuéda au glacier de Gébroulaz. On y recense plusieurs centaines d'espèces de plantes rares dont la très rare Linnée boréal quasiment disparue de France mais dont il reste quelques specimens en Vanoise.
et une faune variée avec une belle population de Tétras Lyre. Ces oiseaux sédentaire se protègent du froid en hibernant dans un "igloo" , sorte d'abri ménagé dans la neige. Lorsqu'il est dérangé par les promeneurs ou les skieurs hors piste, ils s'envolent dépensant ainsi une énergie importante qui compromet leur survie hivernale. La tranquillité leur est vitale.
Photos du Parc National de la Vanoise
C'est aussi la plus grande "cembrée" réserve de pin cembro (appelé ici arolle et utilisé pour la sculpture car il est plus tendre et facile à travailler)
Rien ne bouge, à part les bras des pêcheurs qui sont nombreux, sur le rivage ou sur les pontons. Leurs gestes, lents et élégants, pour lancer leur fil à bonne distance dans les eaux limpides, rythment doucement le temps.
Un chemin contourne le lac et passe devant la ferme de l'alpage de Tuéda qui produit un excellent Beaufort au goût de noisette. Mais chauvins, jusqu'au bout des ongles sur ce point, nous préférons celui de la vallée juste derrière les sommets, le Beaufort de l'alpage de Ritord.
Robert Perret est un producteur haut en couleurs dont la revue "Détours en France" à tracé un portrait il y a quelques années.
un clic ici pour voir l'article de detoursenfrance.
Face à l'Aiguille du Fruit qui domine les pistes de Courchevel sur sa face Nord, les draps de lin qui servent à la fabrication du fromage, sèchent au soleil et au vent.
Le chaudron de cuivre attend la prochaine traite pour chauffer les quatre cents litres de lait nécessaires à l'élaboration d'une meule.
Sur la façade, une impressionnante collection de clarines magnifiquement décorées.
Cette ci est magnifiquement travaillée et la tarine qui y est peinte est pleine de vie et de caractère.
On est bien là au cœur du Beaufort d'alpages. Ce "prince des fromages"
La maison du Parc est installée sur la rive Nord.
Nous prolongeons la balade vers le fond de vallée et le Refuge du Plan. Le chemin est très accessible avec de jeunes enfants avec un court chemin pentu. L'accueil y est charmant, la terrasse offre une belle vue reposante sur l'aiguille du Fruit , la tarte aux myrtilles est généreuse. On flâne avec plaisir. C'est un bon plan à retenir et à refaire.
Les journées sont courtes en cette fin d'été et le soleil se cache vite derrière les sommets. Il commence déjà à faire frais. Nous reviendrons par l'autre côté du lac.
Le chemin du retour longe le doron (torrent) dont la couleur blanchâtre tranche avec les eaux limpides du lac. En altitude l'eau traverse des roches gypseuses et se charge de parcelles de roches qui lui donnent cet aspect laiteux, un peu grisâtre.
Il dévale tout droit du Glacier de Gébroulaz en empruntant le Vallon du Fruit. Il n'est pas bien difficile d'imaginer qu'il y a un millénaire ou deux, la langue glaciaire de Gébroulaz venait jusqu'ici.
Partant d'ici, une randonnée permet d'en approcher et de rejoindre le refuge du Saut en 2h30 .
La lumière de fin de journée nous retient encore un peu, le temps de faire quelques jolies photos.
C'est l'heure du retour. La balade était agréable. Il faut retourner à nos travaux de peinture, huit portes nous attendent....
Passez une belle journée et faites de belles balades ici ou là.