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L'église Saint-Pierre à Aulnay, en Saintonge, passe pour être une des plus belles églises romanes poitevines.
Edifiée au XIIème siècle par les Chanoines de Poitiers, elle est inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1998 au titre des chemins de Saint-Jacques de Compostelle. J'avais fait, il y a quelques années, un billet sur cette belle église. " Aulnay, Une église romane sur les chemins de Compostelle". Ce sont ses décors sculptés qui représentent des figures symboliques de l'époque romane qui font sa richesse.
L'église disparait, en ce moment, derrière un imposant échafaudage. Même si elle est toujours en très bon état, les intempéries ont peu à peu provoqué des fissures et des micro-algues prolifèrent sur les murs intérieurs. Les travaux de conservation vont se dérouler en trois tranches et c'est la seconde qui est en cours. Elle concerne le transept et le portail ouest, le plus connu. Nous ne le verrons pas aujourd'hui.
La première tranche des travaux est terminée et le clocher, l'abside et le portail sud ont retrouvé leur blancheur, éclatante aujourd'hui sur fond de ciel bleu. Nous avons beaucoup de chance de la voir dans ces conditions.
Le portail est un exemple parfait de l'architecture romane saintongeaise. Des apôtres, divers personnages et des animaux de toutes sortes animent le portail. Chaque pierre est richement sculptée.
En arc de plein cintre, le portail comprend quatre voussures en cascades
La première voussure alterne entrelacs et animaux fantastiques.
La seconde voussure présente douze apôtres et douze prophètes qui se font face deux à deux.
La troisième voussure se compose de trente et un personnages âgés. Assis ils tiennent d'une main une fiole et de l'autre un instrument de musique. Ils représentent probablement les vieillards de l'Apocalyse.
La quatrième voussure figure un extraordinaire bestiaire : griffon, centaure, cyclope, chimère, sirène...
On ne se lasse pas de détailler ces sculptures souvent facétieuses?
L'église jouxte un vaste cimetière.
et au delà (derrière nous) un jardin de curé et les vestiges d'un sanctuaire gallo-romain.
Si, malgré leur forme de sarcophage, les tombes datent du XVIIIème siècle, la croix hosannière ou hosannaire date du XVème. On connait mal l'origine de ces croix proches des lanternes des morts mais sans lumières. Cela pourrait venir de l'hosanne, nom donné localement au buis traditionnellement utilisé pour la bénédiction des Rameaux.
Il faudra revenir dans un an ou deux lorsque les travaux seront terminés et que l'église sera débarrassée de son manteau métallique et aura retrouvé toute sa splendeur moyenâgeuse.
Merci de votre visite sur mes pages. Portez-vous bien et faites de belles balades.
Tanielie
Je vous invite à sortir virtuellement de notre confinement et à faire une étape. Une étape dans le Poitou roman pour découvrir une très belle église. La Saintonge fait aujourd'hui partie des...
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