Des balades, des voyages, ici ou là , au jour le jour avec pour seule envie de s'émerveiller encore et encore
Aujourd'hui, je vous emmène loin des zones touristiques mais dans une région riche de beaux villages, de rivières magnifiques comme la Vézère et d'une gastronomie.... hmm! C'était en mai dernier, en chemin vers les Sud.
Pour rejoindre les destinations du Sud, on peut, parmi d'autres choix, emprunter l' A 20. Elle traverse de magnifiques paysages dans le Limousin, la Corrèze, le Quercy et permet de rallier Toulouse rapidement.
Alors parfois, quand les horaires nous le permettent et que le temps est de la partie, nous préférons oublier l'autoroute pendant quelques kilomètres, au risque de rallonger un peu le trajet mais au bénéfice de faire de belles découvertes.
En ce beau mois de mai, nous avons suivi les conseils de notre hôtelier d'Uzerche qui nous a conseillé un détour par Ségur le château, Arnac-Pompadour, et Vigeois. La route est verdoyante un peu accidentée pour le plaisir des paysages; les villages sont attachants, et Pompadour toujours le paradis des chevaux et des poulinières.
Mais c'est à Vigeois que je veux vous inviter à me suivre pour une belle découverte.
C'est juste après avoir traversé la belle vallée de la Vézère qu'on monte vers le village. Comme dans de nombreux villages, la place est au milieu du village. Mais ce qui est moins courant c'est qu'une abbatiale en occupe le centre. On ne peut donc pas la manquer.
Elle invite naturellement s'arrêter et à prendre le temps de à la découvrir.
Derrière cette très belle église se cachent quinze siècles de puissance mais aussi de vicissitudes. Elle date probablement du VIème siècle et à ce titre, c'est probablement la plus ancienne abbaye du Limousin.
Petit calendrier des heurts et malheurs de l'abbaye de Vigeois en quelques dates :
Devenue depuis l'église parroissialle, elle est un précieux témoignage de l'architecture et de l'art roman en Bas Limousin.
Le chevet et ses chapelles rayonnantes sont d'une jolie symétrie.
Le toit de l'abside et des chapelles repose sur une corniche soutenue par des modillons sculptés, tous différents, souriants ou grimaçants.
.De chaque côté de l'abside s'élèvent deux tourelles contenant les escaliers d'accès aux combles. Le clocher se situe au dessus du bras nord du transept.
Il est desservi par une porte d'entrée polylobée et ornée de deux statues, Saint Pierre et Saint Paul d'un côté et des lions de l'autre.
Le portail qui ouvre désormais sur une place carrée, ouvrait lors de son passé d'abbaye sur un cloître dont seul subsiste encore le puits central. Les habitations qui entourent la place on été construites à l'emplacement des bâtiments monastiques détruits à la Révolution..
L'intérieur est sobre. Une voûte en cul de four couvre le choeur. Elle est percée de sept oculi qui donnent de la lumière.
En faisant le tout de l'église on est frappés par la qualité d'une collection de tableaux récemment restaurés.
Les Noces mystiques de Sainte-Catherine : La Vierge regarde l'enfant que tient Sainte Catherine sous le regard attentif de Sainte Anne.
Le Salut au Calvaire (Georges Jean Marie Haguette) : Ces marins se recueillent devant le calvaire avant de s'engager dans une mer agitée sous un ciel orageux. La lumière de ce tableau est remarquable.
La Confession de Claudius Jacquand (1840) : Deux moines en prière
Avant de reprendre la route, un passage s'impose chez l'artisan charcutier qui propose des produits locaux de qualité.
Il ne faut quand même pas s'attarder davantage car il nous reste une longue route avant ce soir, alors, retour vers l'A20 pour quelques 600 km...
Merci de votre visite. Passez de belles journées ici ou là même si le soleil est absent.