Des balades, des voyages, ici ou là , au jour le jour avec pour seule envie de s'émerveiller encore et encore
Au pied du Puy de Sancy, la semaine dernière, le printemps commençait à s'installer doucement. Dans les jardins, les tulipes étaient en pleine floraison et au col de La Croix Saint Robert, les jonquilles recouvraient les pentes d'un jaune éclatant qui se perdait dans les nuages.
Pluie, ciel plombé de nuages gris sombres et vent froid étaient notre quotidien aussi, quand un rayon de soleil est venu réchauffer un peu l'atmosphère, des fourmis dans les jambes, nous sommes partis en balade.
C'est dans la forêt du Capucin qui domine la station du Mont-Dore que je vous invite à partager la découverte des feuilles vert fluo des hêtres, des premières fleurs des sous-bois et des lichens qui colonisent les troncs des sapins.
Notre balade commence à 1245 m d'altitude, sur les pentes du Capucin, un volcan du massif du Sancy vieux de 800 000 ans. Certains auraient, jadis, reconnu en lui la forme de la capuche des moines et lui auraient donné ce nom de Capucin. J'ai beau le regarder chaque jour, j'ai du mal à trouver une ressemblance.
La forêt qui couvre ses pentes est partagée entre feuillus et résineux, ce qui donne cet aspect de puzzle, mêlant tous les tons de verts allant du plus tendre au plus sombre en passant par des argentés que la photo ne sait pas rendre.
En face de nous, les prairies du col de la Croix Morand commencent à peine à verdir après la neige.
Nous marchons dans un bain de verts. Du vert qui dévale les pentes, qui grimpe aux arbres, qui joue avec les rayons du soleil.
La transparence des feuilles des hêtres dans les rayons de soleil est mal transmise par la photo mais magnifique.
Au sol, ce sont les fougères qui tardent à dérouler leurs crosses.
L'euphorbe hésite entre le jaune et le vert.
La cardamine à sept folioles pousse en moyenne montagne dans les hétraies. Relativement rare; elle est protégée dans certaines régions.
Mon arrière grand-mère aurait-dit : "Il y a de la chlorophylle ici, c'est bon pour la santé!"
En arrivant dans les bois de résineux, ce sont les lichens qui colonisent les arbres qui nous attirent. Ils sont extrêmement nombreux, de formes tourmentées et de couleurs virant aux gris, ils peuvent mesurer jusqu'à une dizaines de centimètres.
Les lichens sont une association, entre une algue qui capte l'énergie solaire et le gaz carbonique grâce à sa chlorophylle et un champignon qui absorbe l'eau et les sels minéraux. Ils peuvent vivre sous tous les climats, de l'équateur aux pôles car ils supportent des températures extrêmes allant de + 101 ° à -183° et peuvent vivre plusieurs années sans eau.
Ils sont, en revanche, très sensibles à la pollution de l'air et sont donc un témoin utile de nos conditions de vies.
Ils transforment les troncs de sapins en œuvres d'art à la manière de Picasso ou de Braque.
Picasso ( à gauche) et braque (à droite)
Un autre colonisateur des troncs d'arbres, un champignon polypore, sans intérêt culinaire.
Nous avons pris ce jour là un bon bol d'air pur (et frais). Depuis, la température est meilleure en Auvergne mais la "petite laine" est toujours très utile.
A bientôt pour d'autres balades.
Merci d'avoir partagé cette balade avec moi. Passez une belle journée.
Tanielie